Message du 15 juin 2023
Mes chers enfants,
Lorsque vous dites la litanie des saints avec foi et dans l’amour et l’admiration de ceux-là même qui ont vécu sur cette Terre des vies vertueuses, c’est le Ciel que vous invitez à participer à votre propre vie.
Avant de devenir des saints, ils n’ont pourtant pas toujours été, pour certains, des parangons de vertu, mais, à un moment de leur vie, ils m’ont rencontré, Moi, leur Seigneur, et ont viré de bord d’une manière radicale pour suivre, chacun à sa façon, chacun à son rythme, un chemin de perfection. Leurs chemins n’ont pas non plus été identiques mais ces personnages ont tous eu en commun la foi, l’humilité, la confiance, l’obéissance aux Commandements et à mon Église, la sagesse, la charité, la fidélité et l’espérance en la Vie Éternelle, et c’est leur amour pour la Trinité Sainte et leur vénération envers ma sainte Mère qui a, par-dessus tout, configuré leur vie.
Ma Mère fut choisie par Dieu de toute éternité dans une lignée de rois pour accomplir à travers elle ses desseins, afin que, de sang royal temporellement, elle devint Reine intemporellement en portant en ses entrailles le Roi de l’Univers, Maître du temps et de l’histoire. Elle fut aussi choisie pour que, après m’avoir nourri du lait de ses mamelles humaines, je nourrisse Moi-même les hommes de bonne volonté de ma Chair et de mon Sang pour les faire participer à ma divinité et leur ouvrir les portes de la Vie Éternelle.
C’est pourquoi ma Mère, qui figure en première place dans la litanie des saints, peut être regardée comme la première participante à cette incommensurable œuvre d’amour qu’est la communion des saints, échange subtil établi, dans la mouvance de ma Résurrection, entre mon Église terrestre et mon Église céleste, qui forment à elles deux mon Corps Mystique. J’en suis la Tête, et vous, mes petits, agrégés à ce Corps par votre Baptême et votre foi, en êtes les membres – des membres appelés, chacun à sa manière, à devenir des saints en vivant quotidiennement sur cette Terre le combat spirituel nécessaire pour y parvenir.
Ceux qui ne croient pas à une vie après la mort dans les Demeures Célestes avant la résurrection générale de la fin des temps, et qui s’imaginent que les défunts dorment paisiblement dans leurs tombeaux jusqu’à la Dernière Trompette sont dans l’erreur. Lorsque j’étais sur cette Terre, le Père n’a-t-il point dépêché Moïse et Élie pour venir me parler sur la montagne en présence de Pierre, Jacques et Jean, son frère (cf. Mt 17, 1-13 ; Mc 9, 2-13 ; Lc 9, 28-36) ? Mes chers enfants, comme vous le rapportent fidèlement les Synoptiques (1), Moïse et Élie, ne dormaient pas paisiblement dans leur tombeau ! Au contraire, ils étaient bien éveillés, présents et reconnaissables, et ils ont pu dialoguer avec Moi.
Pour l’homme qui a suivi un chemin de sainteté, être englouti dans la mort n’est pas être relégué dans un tombeau sombre et froid et gésir sous la terre (2). C’est, au contraire, être plongé dans la lumière de l’Éternité dès son dernier souffle pour accéder aux Demeures Célestes. C’est passer du monde temporel à un monde intemporel où tous vos critères terrestres se voient, l’espace d’un instant, dépassés et métamorphosés (3).
Moi qui suis Dieu, je connais jusqu’à l’intime le cœur de tous les hommes – celui des bons comme celui des méchants. C’est ce qui faisait dire au psalmiste :
« Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais. »
(Ps 139 [Vulg. 138], 2-4)
Moi qui suis Dieu, je suis auprès de vous dans vos assemblées chaque fois que vous m’y conviez, parce que quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux (cf. Mt 18, 20).
Moi qui suis Dieu, je viens aussi, par mon Eucharistie, établir un dialogue individuel avec chacun d’entre vous. Lorsque vous communiez, mes petits, c’est le Ciel qui s’ouvre pour vous. C’est pourquoi je vous dis : entrez pendant ce moment privilégié dans l’intimité de votre Seigneur. Prenez le temps de me parler et d’écouter aussi, au tréfonds de vous-mêmes, ma voix qui vous supplie de me rester fidèles, et de me dire, jour après jour :
« Je t’aime, Seigneur :
tu entends le cri de ma prière ;
tu inclines vers moi ton oreille ;
toute ma vie, je t’invoquerai. »
(Ps. 116A [Vulg. 114], 1-2)
Alors, en union avec Moi, vous pourrez vénérer, en premier lieu, dans la communion des saints, la Vierge Marie, ma très sainte Mère, qui est aussi la vôtre. En m’accueillant en ses entrailles de maman sur cette Terre, elle s’est faite Tabernacle de l’Esprit Saint, et, par sa glorieuse Assomption au crépuscule de sa vie terrestre, elle est devenue Reine du Ciel et Reine de l’Église – une reine qui peut aussi, dans l’amour qui nous unit, entendre chacun de vous la louer, l’invoquer ou l’appeler à l’aide pour lui demander le secours de mes grâces.
Tous les saints que vous aimez sont également à vos côtés, dans la communion des saints, lorsque vous les priez et les invoquez avec foi. Eux aussi peuvent lire dans vos cœurs et vous obtenir des grâces. Vous rendez-vous compte, mes chers enfants, que lorsque vous dites la litanie des saints, vous invitez tous ceux que vous nommez – parmi lesquels Joseph, mon père putatif – à entrer en relation avec vous, à vous écouter et à satisfaire à vos requêtes si elles sont légitimes à mes yeux ? Alors prenez le temps, après avoir invoqué ma sainte Mère et les saints Anges, de les laisser chacun son tour, chacun à sa manière, toucher vos cœurs et vos âmes pour y instiller les plus belles pensées d’amour sous la tutelle de mon Esprit. Prenez également, jour après jour, le temps de découvrir la vie de chacun d’eux afin de les mieux connaître et d’entrer davantage dans leur intimité pour pouvoir plus encore imiter leurs vertus, qui sont aussi les miennes.
Si vous faites cela, mes petits, et vous, mes prêtres qui avez du mal à vivre votre célibat (4), vous entrerez plus encore dans l’intimité de votre Seigneur. Car je suis le Chef d’orchestre de toute cette assemblée de saints, et eux sont mes musiciens – des musiciens talentueux qui ont su, par leur foi, leur espérance et leur charité, interpréter fidèlement les plus belles symphonies que j’ai calligraphiées de mes mains sur leurs partitions avec l’encre de mon amour (5). C’est pour cela que mon Église, sous l’inspiration de l’Esprit Saint, les a déclarés bienheureux et saints.
Cependant, dire la litanie des saints est une chose, mais imiter ces personnages en est une autre ! C’est pourquoi je vous dis : qu’attendez-vous, mes petits, pour les imiter, eux qui ont si bien imité ce Jésus qui vous parle, chacun à son époque, chacun à sa manière, chacun dans son milieu de vie et chacun à son rythme ? Qu’attendez-vous donc ? Car par vos bonnes actions, vos prières et vos souffrances offertes pour les pécheurs, pour la conversion des « méchants » et pour les âmes du Purgatoire et celles qui sont dans l’oubli, non seulement vous travaillez à votre propre salut, mais vous participez aussi à l’œuvre de votre Rédempteur.
En vérité, en dehors de Moi, il n’est point de Dieu juste et sauveur (cf. Is 45, 21), lent à la colère et plein d’amour (cf. Ps 145 [Vulg. 144], 8) ; point de Dieu qui, vivifié par l’Esprit, ait été capable, après sa mort, de descendre aux enfers (6) proclamer son message aux esprits retenus en captivité (cf. 1 P 3, 18) et faire bénéficier ceux qui l’écouteraient de sa divine miséricorde.
Il n’en est point d’autre non plus qui ait pour dessein de rassembler en son Corps Mystique sur Terre, au Ciel et aux enfers les âmes des justes de toutes les générations pour être au Dernier Jour tout en tous (cf. 1 Co 15, 28).
Vos propres défunts, en effet, s’ils font partie des sauvés – qu’ils soient au Ciel ou en Purgation – peuvent eux aussi, dans la dynamique d’amour de ce Corps unique, conserver avec vous un lien profond, que la mort n’aura pu briser, et veiller sur vous qui priez pour eux et faites célébrer des messes à leur intention.
La litanie des saints, mes chers enfants, à laquelle vous pouvez associer vos propres défunts, est la mélodie de l’amour par excellence, issue de la communion des saints, une mélodie qui monte de la Terre pour aller jusqu’au Ciel par le canal de la prière d’intercession. Encadrés par des anges qui descendent et montent (cf. Gn 28, 12), les saints que vous invoquez, attentifs à votre requête, se pressent au-devant de vous pour y répondre. Comme Moïse et Élie sur la montagne, ils viennent dialoguer avec vous et embraser vos cœurs avec ma bénédiction. Ayez foi, mes petits, en ce que vos yeux terrestres ne peuvent encore contempler mais dont vous aurez la vision pleine et entière lorsque vous serez dans mon Royaume.
Je vous bénis, mes chers enfants.
Jésus
(1) Les Synoptiques ou Évangiles synoptiques sont les trois premiers Évangiles (de saint Matthieu, saint Marc et saint Luc) dont les plans sont à peu près semblables, ce qui permet de comparer les relations qu’ils donnent d’un même événement.
(2) Concernant l’action des saints depuis le Ciel on citera sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face : « Je passerai mon Ciel à faire du bien sur la terre » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Docteur de l’Église. Dernières paroles). « […] Ah ! mon frère, je le sens, je vous serai bien plus utile au Ciel que sur la terre et c’est avec bonheur que je viens vous annoncer ma prochaine entrée dans cette bienheureuse cité, sûre que vous partagerez ma joie et remercierez le Seigneur de me donner le moyen de vous aider plus efficacement dans vos œuvres apostoliques. Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l’Église et les âmes, je le demande au bon Dieu et je suis certaine qu’il m’exaucera. […] Mon Frère, vous n’aurez pas le temps de m’envoyer vos commissions pour le Ciel, mais je les devine et puis vous n’aurez qu’à me les dire tout bas, je vous entendrai et porterai fidèlement vos messages au Seigneur, à Notre Mère Immaculée, aux Anges, aux Saints que vous aimez. » (Lettres de Thérèse 254, au Père Roulland, 14 juillet 1897, archives du Carmel de Lisieux).
(3) V. Message du 1er novembre 2019 (I) et 1er novembre 2019 (II) de Vos frères dans la Vérité, Un Souffle qui passe…, Tome 3.
(4) V. Message du 11 juin 2023 de notre Seigneur Jésus-Christ.
(5) V. Message du 13 septembre 2018 de saint Philippe Néri, Un Souffle qui passe…, Tome 3.
(6) Comprendre : « le séjour des morts » ou Shéol dans la Bible hébraïque (cf. Jb 3, 11-19).
Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.