Message du 19 juillet 1992 (II)





(Un père chrétien à ses enfants)

Mes enfants, (1)

La route est dure, mais ne vous tracassez pas, chaque chose vient en son temps à qui sait attendre. Vous faites souvent comme faisait votre père : vous manquez de patience et vous avez tendance à vous décourager. Il ne faut pas. Le Seigneur est avec vous, et, par Marie, sa Mère, que vous aimez, il vous distribue des grâces abondantes. Prenez-en conscience, car vous avez aussi tendance à trouver normal que la vie vous sourie.

Vos prières, votre vie spirituelle et l’intercession de votre père touchent le Bon Dieu. Mais soyez vigilants. Restez unis dans vos couples et francs les uns envers les autres dans l’amour. Apprenez à vous comprendre mieux encore, et, dans une grande humilité, partagez vos soucis tout autant que vos joies. Pardonnez-vous mutuellement vos faiblesses passagères et progressez ensemble dans une véritable spiritualité exempte d’hypocrisie et de principes. Allez vers Dieu ensemble dans l’humilité, la joie et l’amour, et partagez sans polémiquer les fruits de vos lectures spirituelles. La foi du cœur est tellement belle ! Que les principes que vous avez reçus à travers une éducation parfois sévère ne viennent pas altérer la spontanéité d’un sincère élan du cœur vers le Bon Dieu, et que votre formation intellectuelle ne soit pas, elle non plus, une barrière à la saine compréhension des choses divines.

Sachez redevenir en tout de tout petits enfants pour vous laisser émerveiller par le Ciel. Votre papa vous le demande avec insistance. Priez ensemble en famille et restez attentifs à votre progéniture. Veillez sur les adolescents et conseillez-les au moment où les yeux du corps ont tendance à éclipser ceux de l’esprit et de l’âme. Soyez leurs guides, et encouragez-les à vous confier questions et préoccupations. Donnez-leur un exemple d’amour et d’unité. Ce n’est que dans une authentique spiritualité partagée que vous y parviendrez vraiment.

Je vous aime, mes petits, de tout mon cœur de père, et vous remercie pour vos tendres pensées et vos prières. Je continue à prier pour que la grâce vous atteigne tous, et que les cœurs qui se sont bardés d’une volontaire indifférence ou d’une science purement humaine finissent par faire acte d’humilité, et par fondre sous le torrent d’amour que déversera alors sur eux le Seigneur. Ceux d’entre vous qui ont découvert cette voie savent cela dans leur cœur. Qu’ils ne se découragent pas, et que la certitude qu’ils possèdent les aide à aimer mieux encore. Rien ne résiste au véritable amour.

Sachez donc aussi mieux aimer votre mère et ne pas vous laisser exaspérer par son esprit taquin. Lorsque son cœur sera touché par cette grâce – que je demande aussi pour elle – je serai si joyeux !

Certains se sont moqués de mes conseils. Je ne leur en veux pas. La peur et le doute les paralysent et leur foi chancelle. Je ne peux que m’en attrister profondément. Que mes autres enfants prient la Sainte Vierge à leur intention, car le monde matériel ne les rend pas heureux, et ils risquent de découvrir des voies bien plus dangereuses pour leur foi.

Que le Seigneur vous protège, mes petits. N’oubliez pas votre chapelet ! Je vous serre affectueusement sur mon cœur, même ceux qui se disent indifférents. S’ils pouvaient voir de quel amour je les aime !

Bon baisers spirituels,

Votre Papa

(1) Voir aussi cinq autres messages de ce père chrétien à ses enfants :
Message du 4 juillet 1986, Tome 1.
Message du 28 janvier 1990 (II), Tome 2,
Message du 5 janvier 1992, Tome 3.
Message du 1er novembre 1993 (II), Tome 3.
Message du 1er janvier 1999 (II), Tome 3.