Message du 4 juillet 1986





(Un père chrétien à ses enfants)

Mes chers enfants, (1)

Je suis profondément heureux de pouvoir vous parler (…) ce soir. En vous, je reconnais mes aspirations, et je voudrais vous dire que, malgré vos manquements, vous réjouissez mon âme parce que nous cheminons sur la même route, vous sur la terre et moi dans le Ciel.

Nous nous ressemblons beaucoup, et je remercie le Seigneur d’avoir doté mes fils d’un idéal identique à celui de leur père. Soyez-Lui fidèles et ne faites pas de compromis, car vous cultivez là un trésor que peu d’humains possèdent, malheureusement.

C’est vrai, je me réjouis dans le Seigneur que vous accordiez à la vie spirituelle, seule et véritable vie, la toute première place. Pour certains, c’est à travers la vie matérielle que l’on découvre Dieu, mais si vous en croyez votre père, vous continuerez d’adopter la démarche inverse : c’est votre vie spirituelle qui continuera de vous faire découvrir Dieu dans la vie matérielle par le désir de perfection.

Vous avez des désirs sains, des joies saines, et (…) vous recherchez toujours l’absolu. Bravo ! Restez sages et soyez bons envers les autres. Pensez à ceux qui vous envient secrètement, et, par votre soutien, aidez ceux qui ont besoin de vous. Vous saurez les reconnaître. N’ayez pas honte ni peur d’affirmer votre foi, mais évitez de choquer. Tous n’ont pas atteint votre niveau de compréhension des choses célestes…

Je suis comblé de joie lorsque j’assiste à vos fidèles prières qui contribuent au salut de la famille entière. Comme en temps de lutte, il y a les armes et le moral des troupes : ainsi, pour gagner des âmes de la terre ou du Purgatoire au Ciel, nous intercédons pour elles auprès de Dieu, mais nous devons aussi Lui présenter les armes de notre victoire : ce sont, mes enfants, vos prières et vos sacrifices.

J’ai obtenu du Seigneur que vous conserviez – ou gagniez – la foi de votre père car c’était son seul atout (…). Je suis heureux de notre communion de cœurs, mes chers fils. Vous êtes de ma trempe et je désire que vous purifiiez en vous ce que la vie écourtée d’un père ne lui a pas permis de purifier sur terre.

Surveillez votre santé. Sans être des « maniaques » des analyses, n’hésitez pas à consulter des spécialistes lorsque des problèmes de santé persistent. J’ai été trop négligent. Ne suivez pas mon exemple : il est parfois trop tard pour guérir…

J’aime beaucoup saint François de Sales, dont je vous recommande une lecture plus complète. Cela vous aidera en tout. Peu sont les âmes qui comprennent le Seigneur, ce qu’Il attend des hommes et Son Amour Infini : les uns sont trop sectaires, les autres trop laxistes. Ceux qui ont l’Esprit Saint sont abandonnés totalement entre les mains de Dieu, mais ils ne renoncent pas pour cela à leur devoir d’état indispensable. Ce ne sont ni des rêveurs qui perdent leur temps, ni des illuminés qui ne pensent qu’à leur propre salut d’abord.

Mes chers fils, votre papa vous dit encore que vous êtes sur la bonne voie. Ne vous découragez pas, et faites preuve de patience dans tous les domaines et avec tous.

X…, que Dieu te donne le courage et qu’Il te protège. Je suis avec toi.

Y…, persévère, mon fils. Tu as de bons enfants et une épouse comme je pouvais te souhaiter qu’elle fût, mais n’oublie pas qu’il vaut mieux tout partager dans le couple, les victoires comme les faiblesses : lorsque l’un est faible, c’est l’autre qui l’épaule et qui l’aide. Ne soyez pas secrets et rendez votre amour plus parfait par un esprit de partage encore plus grand dans tous les domaines. Alors, votre union en sera sanctifiée.

Z…, mon fils, ton papa écrase une larme sur ses joues de père en te disant qu’il est fier de toi ! Tu possèdes à présent ce dont tu as toujours rêvé. Que le Seigneur te guide et te protège sur le chemin que tu emprunteras. Tu n’es pas encore au bout de tes surprises. Je te félicite pour ce succès matériel. Savoure-le sans vanité. J’étais auprès de toi et tes craintes ont été miennes. Sois attentif à ta voix intérieure et ne perds pas ce désir de perfection que tu portes en toi comme ton père. Non ! la vie ne se chargera pas de te démontrer le contraire, parce que je serai toujours auprès de toi pour te rappeler à l’ordre. La Sainte Vierge a pour toi un amour de prédilection. Continue de L’aimer malgré la fatigue ou les doutes. Sois prudent et garde confiance.

Merci d’aider R… L’avenir vous dira pourquoi. Écrivez-lui, parlez-lui du Ciel. Aimez-la et apportez-lui réconfort et douceur dans sa grande solitude.

Montrez beaucoup d’amour et soyez tolérants envers les autres. Comme je le faisais, vous avez tendance à trop juger : pensez alors au Seigneur et à la Sainte Vierge, et souvenez-vous de leurs bontés.

Je vous confie aussi Maman et vos sœurs. Conservez encore le silence au sujet de ces paroles (…), mais n’hésitez pas à parler de Dieu, même si cela les agace. Elles comprendront l’une après l’autre. D’abord, elles n’ont pas le même esprit que le vôtre ; ensuite, elles n’ont pas encore compris.

Je vous aime et vous envoie à travers le messager, votre ami, qui est aussi le mien, tout mon amour éternel de père.

Votre Papa

(1) Voir aussi cinq autres messages de ce père chrétien à ses enfants :
Message du 28 janvier 1990 (II), Tome 2.
Message du 5 janvier 1992, Tome 3.
Message du 19 juillet 1992 (II), Tome 3.
Message du 1er novembre 1993 (II), Tome 3.
Message du 1er janvier 1999 (II), Tome 3.