Message du 25 décembre 2023
MESSAGE DE NOËL 2023
Mes chers enfants,
Noël est un mot qui fait encore vibrer les tympans et pétiller les yeux de myriades d’enfants à travers le monde. Cependant, dans vos sociétés qui se veulent si savantes mais qui sont aujourd’hui si déchristianisées, nombre de ces enfants, tout comme leurs parents, se moquent de la signification religieuse de Noël ou bien l’ont oubliée, tout leur intérêt allant vers les cadeaux, les douceurs et les lumières de la fête.
Pourtant, au moment voulu par le Père, moi qui ai toujours possédé la condition divine et existé auprès de lui avant même que le monde fût créé, je suis venu dans votre dimension temporelle pour y accomplir l’œuvre la plus grande, la plus belle et la plus charitable qui soit, la seule qui eût pu sauver l’humanité : faire connaître à tous les hommes le Père – seul vrai Dieu – en leur révélant son visage (cf. Jn 14, 9), et exhorter ces derniers à me suivre pour qu’ils deviennent à leur tour ses enfants, gardent sa Parole, soient sauvés et se voient offrir le Royaume des Cieux en héritage (cf. Jn 17, 3-6).
C’est à cette fin que, le Père et moi étant un (cf. Jn 10, 30), je me suis abaissé (cf. Ph 2, 8) jusque dans le tabernacle immaculé de ma Mère pour y prendre chair et y devenir semblable aux hommes. Puis, reconnu homme à mon aspect (cf. Ph 2, 7), j’ai vécu sur la Terre une vie d’amour où je me suis fait le Médecin des cœurs, des âmes et des corps (cf. Mt 11, 5 ; Lc 7, 21-22) avant de m’offrir en victime consentante au gibet de la Croix pour racheter l’humanité captive et l’entraîner dans le sillage de ma Résurrection.
Je sais que, pour vous, tout cela reste un bien grand mystère, mais vous pouvez néanmoins comprendre que la meilleure manière qu’ait eue le Père de témoigner concrètement à l’homme son amour et son pardon depuis qu’Adam et Ève eurent été marqués de la Tache Originelle, transmise inéluctablement à tout être humain depuis la Chute, était de sauver sa créature – et la Création tout entière – en en assumant la condition et en naissant d’une femme.
Dans bien des mythologies, il est question de « vierges-mères », mais ce ne sont là que des fables ! Dans le cas de mon Incarnation, en revanche, c’est la plus pure des vérités. En effet, le Père est votre Dieu et moi aussi je le suis car je suis dans le Père comme le Père est en moi (cf. Jn 14, 11). Le Père est saint (cf. Lv 11, 44), et moi aussi je le suis (cf. Jn 6, 69). C’est pourquoi une femme ordinaire, porteuse du Péché Originel, n’eût en aucune façon pu accueillir en son sein la sainteté même de Dieu. Et c’est pourquoi le Père du Ciel ayant tout pouvoir sur la Création et sur ses créatures, a voulu, de toute éternité, non seulement me faire naitre d’une femme, mais aussi que cette femme fût vierge et qu’elle eût été préservée, dès le moment de sa conception dans le sein de sa mère, du Péché Originel.
Lorsque ma sainte Mère est apparue à Sœur Catherine à la Rue du Bac en 1830, elle s’est présentée comme « conçue sans péché » et a demandé qu’une médaille soit frappée à son effigie (1), mentionnant cette vérité déjà très ancrée dans la piété populaire. En 1854, mon pape Pie IX promulguait très opportunément le dogme de l’Immaculée Conception. Beaucoup de chrétiens croient encore que ce terme concerne ma propre conception virginale sans l’intervention d’un père humain, mais, comme vous l’aurez compris, tel n’est pas le sens de cette appellation. Pour confirmer la véracité de ce dogme, ma Mère s’est manifestée une nouvelle fois en 1858, à Lourdes, à la jeune Bernadette, sous le vocable de « l’Immaculée Conception ». Ceux qui rejettent ce dogme en accusant le pape d’autoritarisme sont dans l’erreur (2).
C’est pour moi une grande joie de vous parler de ma Mère, Marie, digne fille d’Anne et de Joachim, en ce jour de Noël, où elle m’a donné au monde. Une grande joie de vous rappeler que celle que l’Archange a nommée « la Comblée de grâces » n’est pas seulement la mère terrestre du Fils de Dieu, Deuxième Personne de la Trinité Sainte, mais, plus précisément, la Mère terrestre du Dieu Un et Trine, qui est Père, Fils et Esprit Saint (3). Épouse du Père de l’Unique Engendré par l’opération de l’Esprit Saint, elle est aussi, en raison de la consubstantialité du Fils avec le Père et l’Esprit Saint, Épouse du Christ et Épouse de ce même Esprit. À moins de commettre une grave erreur théologique, vous ne devez donc pas considérer ma sainte Mère, qui est aussi votre mère à tous, comme le simple « instrument » terrestre de mon Incarnation, ni nier qu’elle ait conservé sa virginité après ma naissance malgré la mention, dans l’Évangile, de mes « frères et sœurs », qui ne sont pas des enfants biologiques de ma Mère (4).
Après ces quelques rappels utiles sur la foi catholique, j’aimerais de nouveau vous mettre en garde contre les faux docteurs de ce temps. La période de Noël voit parfois les librairies se trouver envahies par des ouvrages sur le christianisme complètement hérétiques ou tout simplement truffés d’erreurs, d’inexactitudes, ou de propos antireligieux. Leurs auteurs vont même jusqu’à tenir sur ma Mère des propos aberrants ou à nier mon existence historique en usant de démonstrations plus que douteuses.
Comme ces messages vous l’ont conseillé pour la crise sanitaire et la vérité sur les effets secondaires des prétendus « vaccins » – qui commence à se faire jour dans plusieurs pays mais reste encore soigneusement dissimulée dans le vôtre -, je ne peux que vous inciter à rechercher sur la Toile les études menées par des spécialistes dont les titres et les diplômes puissent parler d’eux-mêmes dans les domaines concernés. Mais n’écoutez pas ceux qui, même nantis d’un diplôme élevé dans une spécialité et adulés par certains médias grand-public, se prétendent orgueilleusement spécialistes dans d’autres domaines que le leur, et qui, derrière un vernis ostentatoire destiné à séduire et à convaincre, cachent une ignorance crasse sur les questions essentielles qu’ils prétendent traiter, et commettent des erreurs que de vrais spécialistes, honnêtes et rigoureux, n’auront aucun mal à démonter.
Suivez ce conseil, mes petits, et vous serez capables de vous faire une opinion sérieuse sur des questions essentielles sans tomber dans les pièges du faux esprit, qui cherche toujours à travestir la vérité ou à ne pas la révéler entièrement. Ceux qui ne prennent pas la peine de revenir aux sources en consultant des ouvrages d’historiens, d’archéologues et de théologiens confirmés, et de faire vérifier des traductions approximatives à partir des textes originaux des Écritures, risquent de se voir grandement abusés. Pourtant, ce sont les mêmes qui, dans une attitude revancharde, colportent ensuite fièrement les mensonges auxquels ils auront cru à cause de la notoriété de leurs auteurs, et qui sèment le doute dans leur entourage si foi, raison et discernement y font défaut. C’est ainsi que les vers de l’imposture pénètrent dans les fruits sains et portent atteinte à leur intégrité en dévorant leur chair.
Ceux qui annoncent un autre Évangile que le mien ou portent atteinte à la foi de mes petits en semant le doute dans leur cœur sur des points cruciaux de cette même foi, telle la négation de l’existence réelle du Fils de Dieu et de sa mort sur la Croix sont des imposteurs (cf. 2 Jn 1, 7) ! S’ils veulent se lancer dans des joutes d’esprit sur d’autres sujets, grand bien leur fasse, mais, de grâce, qu’ils s’abstiennent de parler de choses divines que leur intelligence, embrumée par l’orgueil et par leur pseudo-science, ne peut encore ni saisir ni comprendre.
Que cette fête de Noël, mes chers enfants, vous rappelle, au contraire, que j’ai existé historiquement, et que toute ma vie – consignée par ceux qui m’ont côtoyé et par leurs disciples – n’a rien de mythique. S’il est quelques imperfections ou manques de concordances dans les récits évangéliques, c’est que ces derniers ont d’abord été transmis oralement avant d’être couchés dans des manuscrits et recopiés par des hommes faillibles. Cependant, ces écrits n’en restent pas moins ma Parole, qui doit être lue comme telle, et il est du rôle de mon Église d’en éclaircir, guidée par l’Esprit Saint, les points obscurs ou divergents.
Que ceux qui ont des doutes sur l’historicité de ma vie et de ma mort sur la Croix lisent par eux-mêmes les dernières études scientifiques concernant le linceul qui a enveloppé mon corps (5), et ne s’en tiennent pas aux propos oiseux – voire complètement erronés – que se plaisent à diffuser des hommes qui veulent réduire mon existence à un simple concept.
Réjouissez-vous, mes chers enfants, d’avoir reçu le don de la foi, et continuez de croire qu’en ce jour de fête, un Sauveur vous est authentiquement né à Bethléem il y a plus de deux mille ans ! C’est en m’ouvrant votre cœur et en m’invitant à l’habiter durablement que vous pourrez me rencontrer, et c’est en lisant et en étudiant les Évangiles que vous apprendrez à me mieux connaître.
En ce temps de Noël, que ma sainte Mère dépose entre vos bras l’Enfant de la Crèche comme elle l’a déposé entre les bras de Joseph, mon père putatif, pour que vous puissiez le serrer contre votre cœur et recevoir ses sourires et ses doux gazouillis. Cet enfant, c’est moi. Ne me lâchez pas, ne m’abandonnez pas. Témoignez-moi un amour sincère, car votre espoir est en moi ! En effet, si, pendant la durée de votre pèlerinage terrestre, vous faites de moi votre citadelle, votre salut, votre gloire, votre refuge et votre rocher imprenable (cf. Ps 62 [Vulg. 61]), je vous donnerai ma paix, fortifierai votre foi, vous ferai croître en sainteté et vous accompagnerai jusque dans mon Royaume de gloire.
Joyeux Noël, mes chers enfants ! Je vous bénis.
Jésus
(1) Apparitions de la Vierge Marie à Sœur Catherine Labouré à Paris de juillet à décembre 1830. Concernant la « médaille miraculeuse », voir le Message du 8 septembre 1986 de Vos frères dans la Foi, Un Souffle qui passe…, Tome 1.
(2) Ce dogme fut promulgué le 8 décembre 1854 sous le titre d’Ineffabilis Deus par le pape Pie IX, non pas de sa seule autorité mais après qu’il eut, dès 1849, sollicité l’avis de tous les évêques de l’Église catholique.
(3) V. Catéchisme de l’Église Catholique de saint Jean-Paul II, n. 466 et n. 495. Selon les canons du Concile d’Éphèse de 431, Marie peut être véritablement honorée comme « la Mère de Dieu », car la relation maternelle qu’elle assume concrètement vis-à-vis de son fils est une relation de personne à personne. Elle n’est pas mère d’une partie de la personnalité de Jésus, mais elle est mère de toute la personnalité de son Fils, vrai Dieu et vrai Homme en l’unique personne de Jésus-Christ. En Jésus-Christ demeurent donc la nature humaine et la nature divine. Or, en vertu du mystère de l’union hypostatique, Jésus est précisément la Deuxième Personne de la Trinité. Par conséquent, d’un point de vue strictement temporel, c’est-à-dire par rapport à nous, les humains, depuis le premier instant de son Incarnation dans le sein de Marie, le Fils éternel du Père possède « une mère terrestre ». Mais, par ailleurs, les trois Personnes de la Trinité Sainte étant consubstantielles, il est évident – non sans appréhender ce mystère insondable par quelques maladresses ou approximations – que cette maternité « terrestre » et « temporelle » de Marie doit aussi exercer une certaine influence vis-à-vis du Père et de l’Esprit Saint. La Sainte Trinité n’a qu’une seule nature et les Personnes ne se distinguent que par leurs relations au sein de cette unique et même nature. Il est profitable de méditer aussi Jn 14, 7-11. C’est en ce sens, et sans extrapoler, qu’il faut comprendre cette assertion attribuée à Notre-Seigneur.
(4) V. Message du 15 août 2021 de Vos frères dans la Joie de l’Assomption.
(5) Chez Matthieu et Luc nous trouvons le terme grec σινδόνι (Mt 27, 59 ; Lc 23, 53), qui signifie « linceul », pour qualifier le long tissu de lin dans lequel Joseph d’Arimathie enveloppa le corps de Jésus. Chez Marc, nous trouvons aussi le terme σινδόνα (Mc 15, 46) pour renvoyer à l’achat du même linceul par Joseph d’Arimathie. De plus, chez Luc, nous trouvons le terme ὀθόνια (Lc 24, 12) pour qualifier les « linges » funéraires que découvre Pierre lorsqu’il se rend au tombeau. Saint Jean utilise également le terme ὀθονίοις (Jn 19, 40) pour qualifier ces « linges » dans lesquels fut enveloppé le corps de Jésus avec les aromates, et ὀθόνια (Jn 20, 6) pour désigner ces mêmes « linges » que Pierre aperçoit dans le tombeau, gisant à plat. Il les différencie du terme σουδάριον (Jn 20, 7), qui qualifie le « tissu » qui fut placé sur la tête de Jésus, lequel n’est pas à plat avec les autres « linges » mais roulé à part. Il s’agit sans doute du suaire d’Oviedo.
Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.